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Youla Chapoval

Œuvres détruites, œuvres préservées

La circulation internationale des artistes, quelles qu’en soient les causes (le traditionnel Grand Tour, l’exil, la volonté de dépaysement, l’attraction de mouvements artistiques…), permet à de nombreuses œuvres d’échapper aux désastres de la guerre lorsqu’elles sont achetées dans des contrées placées au-delà du champ de bataille. À l’occasion d’un conflit qui détruit des œuvres, il peut alors se révéler que des collectionneurs ou des musées « étrangers » aient conservé et conservent encore des œuvres qui entretiennent le travail de ces artistes, rappellent l’existence de tels échanges, de confrontations entre écoles artistiques et d’influences réciproques par-delà des conflits frontaliers.

En parcourant la collection du musée du Centre Pompidou, par exemple, on remarque que parmi les artistes exposés, certaines œuvres permettent de visiter la culture ukrainienne au prisme des échanges du XXème siècle. C’est le cas des tableaux signés Youla Chapoval (1919-1951) qui appellent à s’interroger sur les diverses dimensions et transformations de la culture ukrainienne dans des époques antérieures à la nôtre.  

Youla Chapoval est né à Kyiv (Kiev), le 03 novembre 1919. Il est le troisième enfant d’une famille bourgeoise de joailliers, qui compte aussi deux filles : Mania et Bella. Youla et sa famille finissent par s’installer en France, à Paris. En novembre 1938, il fait la connaissance de Pablo Picasso. Il entre dans le milieu des artistes, des poètes et des amateurs d’art, et y entre en contact avec Maurice Sachs et Jean Cocteau.

Pris par la peinture, il fréquente assidument « La Grande Chaumière ». Mais vient la Rafle du Vel’d’hiv (1942). Juif, il est obligé de se cacher et part pour Marseille, puis Toulouse, en zone non-occupée. En 1944, il revient à Paris, retrouve Picasso, Cocteau… et rencontre le marchand Henri Benezit. Commencent alors une série d’expositions dont celle de la Galerie de France et une exposition de groupe à la Galerie Jeanne Bucher, puis dans les Galeries Denise René (1950) et Maeght. Il obtient le 2ème prix de la Jeune Peinture.

En août 1950, il est chargé par le ministère de l’Éducation nationale de la décoration du lycée Langevin (Suresnes). Il fait des projets pour l’Opéra de Paris. Il entre en 1951 dans les collections de Fernand Graindorge (Liège). Mais il est retrouvé mort dans son atelier de l’avenue Junot, en 1951.

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