




Mon nom est Olga Kvasha. Je suis artiste et professeur d’art. Mes premières études étaient des études d’arts. Je suis diplômée de l’Académie des Arts de Lviv. Mes secondes études furent des études de droit. Je suis avocate spécialiste de droit d’auteur.
Quand la Russie a attaqué l’Ukraine, ma famille a insisté pour que ma fille et moi allions rendre visite à des parents dans un autre pays. J’ai dû quitter ma mère, ma maison et toutes mes peintures en Ukraine. Je ne peux les vendre actuellement parce que personne ne peut les transporter. En outre, certaines plateformes artistiques ne permettent plus de vendre des peintures depuis l’Ukraine (je comprends que c’est difficile en ce moment). Vendre des œuvres représentait la moitié des revenus pour ma famille. La guerre a aussi stoppé les leçons que je donnais aux enfants. Je suis passée de 10 heures par semaine à une heure en ligne. Mon mari (Denis Struck, voir la page qui lui est consacrée) est aussi artiste et maintenant il défend mon pays, comme tous les Ukrainiens. Mais la pire chose n’est pas celle-là, mais ma peine pour l’Ukraine, où je veux retourner dès que cela sera possible. Revenir pour reconstruire nos villes et peindre plus de tableaux. Presque toutes mes peintures sont inspirées par la nature de l’Ukraine et son architecture. Les deux sont en cours de destruction par la Russie en ce moment. Par exemple, dans la forêt où j’ai peint « Chêne vert» et « Chaleur des peupliers», près de Kyiv. Maintenant les batailles les plus lourdes y ont lieu. De même, je ne sais pas ce qu’il est advenu de la vieille maison représentée dans « Dans sa cour », c’est sur la route qui va de Kyiv à Tchernihiv, pas plus que de mon endroit favori, "Route vers le Dniepr. "
Mon tableau “Mer, Mer” est une plage à Marioupol, une ville détruite par les bombardements russes. Des écoles, des hôpitaux et des maternités ont été détruits. Aujourd’hui plus de 2.000 civils sont morts à Marioupol.
Je veux aussi parler de la responsabilité des personnalités du monde de la culture et du peuple pour la politique de leur pays. En décembre 2013-février 2014, des Ukrainiens ont protesté à Kyiv durant la Révolution de la Dignité parce que nous ne voulions pas d’un président marionnette qui soutenait Poutine. Mon mari et moi avons manifesté depuis le premier jour. Ils ont essayé de supprimer cette manifestation pacifique avec brutalité, et beaucoup de manifestants ont été tués dans les rues de Kyiv. Mais nous n’avons pas abandonné. On nous tirait dessus, on nous tapait, mais tant de nous sommes venus, plus d’un million, parce que nous voulions faire partie de l’Europe et pas de la Russie. Nous voulions la liberté et la démocratie pour nos enfants.